L’autoconsommation solaire est une solution stratégique pour les entreprises souhaitant maîtriser leurs coûts énergétiques, renforcer leur engagement environnemental et leur autonomie. Produire et consommer sa propre électricité sur site avec des toitures solaires, des carports, des hangars ou bien des ombrières de parking permet de réduire la dépendance au réseau et d’optimiser le budget énergie.
Dans cet article, nous vous présentons les éléments essentiels pour réussir votre projet d’autoconsommation solaire en entreprise : les différents modèles d’autoconsommation (totale ou avec revente du surplus), les méthodes de calcul de rentabilité, les solutions adaptées selon le type d’infrastructure (toitures, hangars, carports) ainsi qu’un panorama des aides et subventions disponibles pour optimiser votre investissement.
Les informations à retenir :
Définition :
Autoconsommation pour les entreprises : produire et consommer sur place tout ou partie de l’électricité générée par une installation photovoltaïque : toiture, carports, hangars, ombrières de parking.
Adaptée aux entreprises : particulièrement pertinente pour les entreprises, dont la consommation se situe surtout en journée, en adéquation avec les périodes de production solaire.
Types d’autoconsommation :
- Autoconsommation totale : l’entreprise consomme l’intégralité de l’électricité produite sur place → maximisation des économies sur la facture.
- Autoconsommation avec revente du surplus : consommation locale + vente de l’excédent → flexibilité financière et génération de revenus supplémentaires.
Calcul de rentabilité :
Identifier la consommation réelle et les périodes de pointe.
Dimensionner l’installation en fonction de la surface et des besoins.
Intégrer le coût total de l’investissement (panneaux, onduleurs, structure, raccordement, stockage).
Tenir compte des aides et subventions disponibles.
Comparer les économies et revenus générés pour estimer le ROI.
Solutions adaptées :
Toitures de bureaux, ateliers, entrepôts → production maximale et utilisation optimale de l’espace.
Hangars photovoltaïques → secteur agricole ou industriel avec grandes surfaces.
Carports → protection des véhicules et alimentation des bornes de recharge électrique.
Modularité → ajout de panneaux, onduleurs ou stockage selon la croissance des besoins.
Avantages :
Réduction significative de la facture d’électricité.
Valorisation de l’image écoresponsable.
Contribution à la transition énergétique.
Flexibilité financière grâce à la revente du surplus ou au stockage.
Taux d’autoconsommation élevé → consommation directe de l’énergie produite.
Aides et subventions :
Prime à l’autoconsommation (3 kWc à 100 kWc, versée sur 5 ans).
Récupération de TVA (20 % pour les installations classiques, 10 % pour petites puissances).
Réduction de l’IFER pour certaines installations.
Subventions locales ou régionales selon la zone et les politiques énergétiques.
Qu'est-ce que l'autoconsommation pour les entreprises ?
L’autoconsommation pour les entreprises consiste à produire et consommer sur place tout ou partie de l’électricité générée par une installation photovoltaïque implantée sur leurs bâtiments ou leurs infrastructures (toiture, ombrières de parking, hangars, carports…). Ce système est particulièrement adapté aux entreprises, dont la consommation se concentre généralement en journée, en parfaite synchronisation avec la production solaire.
En réduisant leur dépendance au réseau électrique et en lissant l’exposition aux fluctuations du marché de l’énergie, les entreprises gagnent en stabilité budgétaire tout en intégrant une démarche de performance environnementale.
Il existe deux grandes formes d’autoconsommation pour les entreprises : l’autoconsommation totale et l’autoconsommation avec revente du surplus.
Autoconsommation totale : l’entreprise consomme l’intégralité de l’électricité produite sur place. Cette approche permet de maximiser les économies sur la facture d’électricité, car chaque kilowattheure produit est directement utilisé, sans dépendre du tarif de rachat. Elle est particulièrement adaptée aux entreprises dont la consommation est proche de leur production solaire, comme les bureaux, ateliers ou commerces ouverts principalement en journée.
Autoconsommation avec revente du surplus : l’entreprise consomme d’abord l’électricité produite pour ses besoins internes et le surplus est injecté sur le réseau pour être vendu à un fournisseur. Ce modèle offre une flexibilité financière : non seulement il réduit la facture d’électricité, mais il génère également des revenus supplémentaires grâce à la revente de l’excédent. Il est idéal pour les entreprises dont la production solaire dépasse régulièrement leur consommation immédiate.
Cette distinction permet aux entreprises de choisir la stratégie la plus adaptée à leur profil de consommation et à leur objectif de rentabilité.
Comment calculer la rentabilité de l’autoconsommation pour une entreprise ?
Pour évaluer la rentabilité d’un projet solaire, plusieurs facteurs doivent être pris en compte :
La consommation énergétique annuelle : identifier les besoins réels du bâtiment et les périodes de pointe.
Le dimensionnement de l’installation : adapter la surface de panneaux et la puissance des onduleurs aux besoins.
Le coût total d’investissement : panneaux, onduleurs, structure, raccordement et éventuellement stockage.
Les aides et subventions disponibles : prime à l’autoconsommation, crédits de TVA, réduction d’IFER, subventions locales ou régionales.
Le retour sur investissement (ROI) : comparer les économies réalisées sur les factures et les revenus générés par la revente éventuelle.
Une analyse complète permet de déterminer la meilleure stratégie pour maximiser l’autoconsommation et assurer une rentabilité rapide.
Quelles sont les solutions d’autoconsommation adaptées aux entreprises ?
Les entreprises ont aujourd’hui la possibilité de produire leur propre électricité grâce au solaire, réduisant ainsi leur dépendance au réseau et leurs coûts énergétiques. Selon le type de bâtiment, la consommation et les objectifs de l’entreprise, plusieurs solutions s’offrent à elles.
Installations "standards" sur les toitures professionnelles
Bâtiments tertiaires et industriels
Les toits de bureaux, ateliers, entrepôts ou usines offrent généralement de grandes surfaces adaptées à l’installation de panneaux photovoltaïques. Cette solution permet de maximiser la production d’énergie tout en utilisant l’espace existant de manière optimale. Les installations peuvent être modulables et évolutives selon la consommation énergétique de l’entreprise.
Optimisation de l’autoconsommation
Pour que l’investissement soit rentable, il est important d’adapter la production solaire aux besoins réels de l’entreprise. Une gestion intelligente de l’énergie solaire permet d’augmenter le taux d’autoconsommation, d’utiliser l’électricité produite pendant les heures de pointe et, si nécessaire, de stocker le surplus pour les périodes de faible production.
Solutions alternatives pour des besoins spécifiques
Hangars photovoltaïques
Les hangars photovoltaïques représentent une solution idéale pour les entreprises disposant de grandes surfaces, comme les sites industriels, agricoles ou logistiques.
Ces structures permettent d’installer un grand nombre de panneaux solaires tout en protégeant le contenu des bâtiments. Elles offrent un double avantage : produire de l’électricité pour l’autoconsommation ou la revente, tout en optimisant l’espace disponible sans empiéter sur les zones de production ou de circulation.
Associés à des systèmes de suivi et de gestion de l’énergie, les hangars photovoltaïques permettent de maximiser le taux d’autoconsommation et d’améliorer la rentabilité globale de l’installation. Cette solution est particulièrement adaptée aux entreprises cherchant à combiner performance énergétique et efficacité opérationnelle.
Carports et abris solaires
Une autre solution que les entreprises sollicitent est le carport photovoltaïque. C’est un abri pour véhicule qui possède des panneaux photovoltaïques. Souvent, les entreprises l’envisagent lorsqu’elles ne peuvent pas poser directement les panneaux sur leur toiture. Cette option offre un autre avantage, elle permet, grâce à l’énergie solaire produite, d’alimenter les bornes de recharge pour les voitures électriques.
Pour tout type d’entreprises, si jamais la puissance de l’installation est supérieure aux besoins énergétiques, l’entreprise peut soit revendre l’électricité produite ou la stocker.
Flexibilité et modularité des installations
Les solutions d’autoconsommation peuvent être conçues pour évoluer avec l’entreprise. Selon la croissance des besoins énergétiques, il est possible d’ajouter des panneaux, des onduleurs ou des systèmes de stockage.
Cette modularité permet de maintenir un taux élevé d’autoconsommation et de maximiser le retour sur investissement, tout en valorisant l’engagement environnemental de l’entreprise.
Avantages de l’autoconsommation pour les entreprises
Que vous soyez dans le tertiaire ou l’industrie, la facture d’électricité reste un poste de dépense majeur. En produisant votre propre énergie solaire, vous réduisez durablement vos coûts tout en renforçant votre stratégie RSE.
Réduction de la facture d’électricité
Amélioration de l’image écoresponsable
Participation à la transition énergétique
La transition énergétique s’impose de plus en plus comme une nécessité pour les entreprises. Et pour entrer dans cette démarche écoresponsable, la production solaire semble être la bonne option. Elle permet le développement des énergies renouvelables. En s’inscrivant dans ce système, l’entreprise marque son engagement en faveur de la transition énergétique et peut ainsi valoriser ce choix auprès de ses clients et collaborateurs. Elle s’approprie l’image d’une société responsable et innovante.
Flexibilité financière
L’autoconsommation solaire permet de maîtriser progressivement ses dépenses énergétiques, sans immobiliser immédiatement un budget important. Les entreprises peuvent choisir entre plusieurs modes de financement (achat, crédit-bail, tiers-investissement) et adapter leur projet à leurs capacités d’investissement. Cette souplesse facilite le passage au solaire, tout en sécurisant les coûts sur le long terme.
Taux d'autoconsommation élevé
Une fois les panneaux solaires installés, l’efficacité du système dépend de l’adéquation entre la production d’électricité et la consommation de l’entreprise. En consommant directement l’énergie produite sur place pendant la journée, l’entreprise maximise son taux d’autoconsommation. Cela permet de réaliser des économies significatives : au lieu de revendre l’électricité à un tarif souvent inférieur, l’énergie produite est utilisée immédiatement, réduisant ainsi les achats d’électricité au réseau et optimisant le budget énergétique.
Autoconsommation solaire : indicateurs clés par type d’entreprise
| Type d’entreprise | Puissance typique | Taux d’autoconsommation | ROI estimé |
|---|---|---|---|
| Industriel | 100–500 kWc | 60–70% | 5–7 ans |
| Tertiaire | 36–100 kWc | 70–85% | 4–6 ans |
| Agricole | 36–250 kWc | 50–70% | 7–10 ans |
Aides et subventions pour l'autoconsommation des entreprises
Mettre en place une installation photovoltaïque pour une entreprise représente un investissement initial non négligeable. Heureusement, plusieurs dispositifs financiers existent pour réduire le coût de l’investissement et optimiser le retour sur investissement. Ces aides se répartissent à différents niveaux : national, local et fiscal.
Prime à l'autoconsommation
La prime à l’autoconsommation est versée sur une durée de cinq ans et dépend de la puissance de l’installation. Elle s’applique aux systèmes dont la puissance est comprise entre 3 kWc et 100 kWc, ce qui couvre la majorité des installations tertiaires et industrielles. Cette prime est directement calculée sur l’énergie injectée ou autoconsommée, et son versement régulier permet aux entreprises de lisser l’investissement et d’améliorer la rentabilité financière de leur projet solaire.
La récupération de TVA
Les entreprises peuvent également bénéficier de la récupération de la TVA sur l’achat et l’installation des panneaux photovoltaïques. Pour les installations classiques, le taux de récupération est de 20 %, tandis que pour les petites installations, le taux peut descendre à 10 %. Cette mesure permet de réduire directement le coût net de l’investissement et de rendre le projet plus accessible, en particulier pour les PME.
Réduction de l'IFER
L’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER) peut représenter un coût supplémentaire pour les installations photovoltaïques importantes. Cependant, certaines installations bénéficient d’une réduction significative de l’IFER, réduisant ainsi les charges fiscales annuelles et contribuant à améliorer la rentabilité globale du projet.
Les subventions locales et régionales
En plus des dispositifs nationaux, les collectivités locales et régionales proposent souvent des subventions complémentaires pour soutenir les projets d’énergie renouvelable. Ces aides peuvent prendre la forme de primes directes, de financement partiel de l’équipement ou d’avantages fiscaux locaux. Les conditions et les montants varient selon la zone géographique et les priorités énergétiques de la collectivité, mais elles représentent un levier important pour réduire le coût total d’une installation.
Étude de cas : PME industrielle dans le tertiaire
L’entreprise bénéficiait d’un toit de 1 200 m² et d’une consommation électrique principalement en journée. En installant des panneaux solaires couvrant 70 % de ses besoins aux heures de pointe, elle a maximisé son taux d’autoconsommation et réduit sa facture d’électricité de 28 %. Le secret : un dimensionnement parfaitement ajusté à sa consommation réelle.
Questions fréquentes
Le coût dépend de la puissance installée, du type de panneaux et des aides disponibles. En moyenne, pour une installation de 36 à 100 kWc, il peut varier entre 40 000 € et 120 000 € avant subventions.
Dans les bâtiments tertiaires, le taux d’autoconsommation moyen se situe généralement entre 60 % et 85 % grâce à la consommation majoritairement diurne, alignée avec la production solaire.
Oui, les entreprises peuvent recevoir une prime à l’autoconsommation sur 5 ans, selon la puissance installée (entre 3 et 100 kWc), en complément d’aides fiscales et régionales.
Les revenus issus de la revente d’électricité doivent être déclarés dans le cadre de l’IS ou du régime réel simplifié, en fonction du statut de l’entreprise et de la puissance installée.
