L’énergie solaire, l’une des sources d’énergie renouvelable les plus prometteuses, a connu des avancées technologiques significatives ces dernières années. Parmi ces avancées, le panneau solaire bifacial se démarque comme une innovation révolutionnaire. Cette technologie offre une efficacité accrue et une rentabilité améliorée par rapport aux panneaux solaires traditionnels, marquant une étape importante dans le domaine de l’énergie photovoltaïque.
Les informations à retenir :
C’est contre-intuitif, mais l’autoconsommation sans revente (ou autoconsommation totale), est bien plus complexe à mettre en œuvre au quotidien que l’autoconsommation partielle ! L’autoconsommation sans revente nécessite un dimensionnement parfait de votre installation et une synchronisation totale de votre consommation avec votre production. Ce type d’installation photovoltaïque comprend le plus souvent une batterie solaire qui permet de stocker le surplus de production, au lieu de l’injecter dans le réseau. Le stockage de l’excédent permet de bénéficier d’énergie solaire pendant la nuit ou durant les heures de faible ensoleillement.
D’après notre analyse, l’autoconsommation avec revente reste l’option la plus avantageuse pour faire un maximum d’économies sans devoir revoir 100 % de ses usages. Une installation photovoltaïque avec revente permet à la fois de bénéficier de la prime à l’autoconsommation et de toucher un revenu pour l’injection de surplus d’énergie au sein du réseau. Couplée à un gestionnaire d’autoconsommation et à une batterie physique ou virtuelle, l’autoconsommation partielle est optimisée afin de limiter au maximum le recours à l’achat d’électricité sur le réseau général.
En parallèle, cette option permet de contribuer à la transition énergétique du parc électrique français.
Sommaire
Le saviez-vous ?
En optant pour l’autoconsommation avec revente, vous êtes éligible à la prime à l’autoconsommation. D’après Selectra, ce montant peut aller jusqu’à 230 € du kWc.
L’autoconsommation énergétique est une solution de plus en plus prisée par les particuliers et les entreprises souhaitant réduire leur facture d’électricité et leur empreinte carbone. Dans ce contexte, une question cruciale se pose : vaut-il mieux opter pour l’autoconsommation sans revente ou avec revente de surplus ?
En bref : autoconsommation sans revente vs avec revente
Autoconsommation sans revente | Autoconsommation avec revente | |
Raccordement au compteur Linky nécessaire | ❌Non | ✔ Oui |
Puissance maximale de l’installation photovoltaïque | 36 kWc | Pas de limite |
Injection du surplus généré | Gratuit pour les installations jusqu’à 3kWc, revente obligatoire au-delà | Rémunéré selon un tarif de rachat fixé sur 20 ans |
Déclarations nécessaires | ✔ Oui Déclaration de travaux préalable si installation > à 3kWc, Consuel, CRAE, CACSI | ✔ Oui Déclaration de travaux préalable si installation > à 3kWc, Consuel, demande de raccordement à Enedis (CAE), CAC Enedis, contrat revente EDF OA |
Éligibilité aux aides panneaux solaires autoconsommation | ❌Non | ✔ Oui |
Paiement du TURPE | ❌ Non (sauf si injection gratuite de l’excédent dans les réseaux) | ✔ Oui |
Batterie solaire | Conseillée pour gérer au mieux l’installation d’autoconsommation sans revente | Possible, mais fait baisser la rentabilité du projet (coût élevé des batteries solaires) |
Nombre d’autoconsommateurs | Environ 15 000 (selon Enerplan) | Environ 370 000 (selon Enedis) |
En bref | Ok pour des besoins très restreints en énergie mais pas forcément pour des lieux isolés ex. Alimenter une petite cabane avec peu de besoins en énergie | Le plus simple et le plus rentable sur le long terme |
Comprendre l'autoconsommation
L’autoconsommation consiste à utiliser l’énergie produite par vos propres panneaux photovoltaïques pour couvrir vos besoins en électricité. Selon le mode de gestion de l’excédent de production, plusieurs configurations sont possibles :
- Autoconsommation sans revente : autoconsommation totale ou avec injection gratuite du surplus (option réservée aux installations de moins de 3 kWc)
- Autoconsommation avec revente : autoconsommation partielle avec revente/injection du surplus
- Autoconsommation avec ou sans stockage : que vous optiez ou non pour la revente de votre énergie, il est possible de stocker tout ou une partie de votre surplus. Pour cela vous avez deux options : investir dans une batterie solaire et/ou prendre un abonnement de stockage virtuel.
Autoconsommation sans revente
L’autoconsommation sans revente, également appelée autoconsommation totale, implique de consommer l’intégralité de l’énergie produite sans injecter le surplus dans le réseau.
Autoconsommation sans revente avec stockage
Dans cette configuration, une batterie solaire est utilisée pour stocker l’énergie excédentaire afin de la consommer plus tard, notamment la nuit ou pendant les jours/heures de faible ensoleillement. Bien que cette option permette de maximiser l’utilisation de l’énergie produite, elle nécessite un investissement initial plus élevé en raison du coût des batteries, qui reste encore important en 2024. Cependant, il est possible d’ajouter une batterie ultérieurement lorsque les prix seront plus abordables.
Vous pouvez aussi opter pour le stockage virtuel de votre excédent. Pour ce faire, vous devez prendre un abonnement auprès d’un fournisseur de stockage virtuel. Votre surplus est injecté au réseau et comptabilisé. Lorsque votre installation ne suffit pas à vos usages, une partie de votre surplus vous est “renvoyé” – puisqu’il transite par le réseau, vous paierez un tarif d’accès à ce réseau. Il s’agit d’une alternative intéressante pour les utilisateurs désireux d’optimiser leur taux d’autoconsommation sans investir dans une batterie solaire.
Autoconsommation sans revente et sans option de stockage
Ici, l’intégralité de l’énergie doit être consommée au moment où elle est produite. Cette solution est souvent contraignante car elle nécessite de synchroniser sa consommation avec la production solaire, ce qui peut être difficile à gérer au quotidien. La production d’énergie solaire a principalement lieu en journée, or, nous avons tendance à utiliser nos appareils électriques en soirée et la nuit. Ce type d’autoconsommation nécessite un très haut niveau d’exigence : parfait dimensionnement de l’installation, adaptation totale des usages en fonction de la production, et, parfois, bridage des onduleurs.
Les dispositifs de gestion domotique, comme les modules d’autoconsommation intelligent, peuvent aider à optimiser la synchronisation production/consommation en déclenchant automatiquement les appareils électroménagers les plus énergivores lorsque la production est à son pic. Ces dispositifs sont également intéressants dans le cas d’une autoconsommation partielle avec revente du surplus de production photovoltaïque, pour limiter au maximum le recours à l’achat d’énergie.
Stockage partiel avec injection d'excédent
Pour les installations de moins de 3 kWc, l’excédent peut être injecté gratuitement dans le réseau. Au-delà de cette puissance, des autorisations spécifiques sont nécessaires. Cette solution mixte permet de bénéficier des avantages du stockage tout en injectant une partie de l’excédent non consommé, et cela, sans revente.
Autoconsommation avec revente
L’autoconsommation avec revente permet de vendre l’excédent de production à un fournisseur d’électricité, souvent EDF Obligation d’Achat (EDF OA), à un tarif de rachat déterminé garanti sur 20 ans. Seule cette option permet de bénéficier de la prime à l’autoconsommation.
Avec revente et avec stockage
Dans cette configuration, l’énergie excédentaire est stockée en priorité et le surplus non stocké est revendu. Cette solution offre une flexibilité maximale, car elle combine les avantages du stockage avec la possibilité de générer des revenus supplémentaires grâce à la revente d’électricité produite.
Avec revente et avec stockage virtuel
Comme expliqué précédemment, le stockage virtuel est une solution innovante qui permet de stocker virtuellement l’énergie produite et de la consommer ultérieurement via un abonnement de stockage. Cette option est intéressante pour ceux qui souhaitent optimiser leur autoconsommation sans les contraintes physiques et financières d’une batterie réelle.
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Optimiser l'autoconsommation
En résumé, plusieurs stratégies peuvent être mises en place pour optimiser votre rendement d’autoconsommation :
- Utilisation de batteries solaires : bien que coûteuses, les batteries permettent de maximiser l’utilisation de l’énergie produite, et de se rapprocher au plus de l’autoconsommation totale.
- Stockage virtuel : une solution alternative aux batteries physiques pour optimiser l’usage de l’énergie excédentaire.
Domotique et gestionnaires solaires : ces dispositifs permettent de simplifier la synchronisation de votre consommation avec la production solaire, optimisant ainsi votre niveau d’autoconsommation.
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Contraintes et obligations réglementaires
Quel que soit votre choix, plusieurs démarches administratives et obligations réglementaires doivent être respectées en autoconsommation avec ou sans revente :
- Déclaration de travaux préalable auprès de la mairie pour les installations de plus de 1,80 mètre ou de 3 kWc.
- Attestation de conformité (Consuel) pour vérifier que l’installation est conforme aux normes de sécurité.
- Demande de raccordement auprès d’Enedis et, le cas échéant, souscription d’un contrat d’achat sur 20 ans avec un opérateur ayant une obligation d’achat.
Pour les installations de panneaux solaires sans revente, il n’est pas nécessaire de contracter avec un opérateur comme EDF OA, mais il est tout de même obligatoire d’obtenir une CACSI (Convention d’AutoConsommation Sans Injection).
Primes et subventions
Les primes à l’autoconsommation sont généralement réservées aux installations avec revente de surplus. Cependant, les installations sans revente peuvent bénéficier de la TVA réduite et de certaines subventions locales.
Conclusion
Le choix entre autoconsommation sans revente et avec revente dépend de plusieurs facteurs, notamment le budget, les objectifs de consommation, la capacité de stockage et les contraintes administratives.
L’autoconsommation totale offre une indépendance énergétique maximale. Néanmoins, elle est souvent difficile à mettre en œuvre et à optimiser sans stockage. En revanche, l’autoconsommation avec revente permet de valoriser le surplus de production en générant des revenus supplémentaires.
Pour choisir la solution la plus adaptée entre autoconsommation sans revente (totale) et avec revente, il est essentiel de :
- bien dimensionner votre installation,
- d’évaluer les coûts et les avantages de chaque option,
- de rester informé des évolutions réglementaires et technologiques dans le domaine de l’autoconsommation énergétique.