Fin de l’ARENH en 2025: Quelles sont les conséquences ?

Fin de l'ARENH

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La fin de l’ARENH, prévue pour décembre 2025, marque un tournant majeur pour le marché français de l’électricité. Instauré en 2011, le dispositif d’Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique (ARENH) permettait aux fournisseurs alternatifs d’acheter une partie de l’électricité produite par EDF à un tarif fixe et avantageux. Sa disparition soulève de nombreuses interrogations sur l’évolution des prix de l’électricité et la stabilité du marché.

Les informations à retenir :

  • Fin de l’ARENH après 15 ans : mis en place par la loi NOME en 2011, ce mécanisme permettait aux fournisseurs alternatifs d’acheter de l’électricité nucléaire à prix régulé (42 €/MWh). Son plafonnement à 100 TWh/an et son inefficacité face aux crises énergétiques ont conduit à sa suppression.

  • Un nouveau modèle à partir de 2026 : l’ARENH sera remplacé par un système basé sur un prix de référence d’environ 70 €/MWh. EDF vendra l’intégralité de sa production sur le marché, sans écrêtement, tout en étant soumis à une régulation nationale.

  • Arrivée du Versement Nucléaire Universel (VNU) : ce mécanisme introduit une taxation progressive d’EDF lorsque les prix dépassent un seuil. Objectif : redistribuer une partie des revenus du nucléaire pour contenir les prix de l’électricité.

  • Impact attendu sur les consommateurs : malgré les mesures de compensation, une hausse progressive des tarifs est probable à partir de 2026 pour les particuliers comme les entreprises, d’où l’importance de stratégies de maîtrise énergétique et d’autoconsommation.

Parc électrique

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Qu’est-ce que l’ARENH ?

L’ARENH (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique) est un dispositif mis en place par la loi NOME du 7 décembre 2010 pour ouvrir le marché français de l’électricité à la concurrence.

Grâce à ce mécanisme, les fournisseurs alternatifs pouvaient acheter jusqu’à 100 TWh par an d’électricité nucléaire à un prix régulé de 42 €/MWh auprès d’EDF.

L’objectif : permettre à ces acteurs de proposer des offres compétitives face au fournisseur historique, tout en soutenant la libéralisation du marché de l’énergie.

Qu’est-ce que l’écrêtement de l’ARENH ?

L’écrêtement de l’ARENH est le mécanisme de répartition au prorata appliqué lorsque la demande totale d’électricité ARENH des fournisseurs dépasse le plafond annuel (100 TWh).
Concrètement, chacun reçoit moins que ce qu’il a demandé, dans la même proportion, et doit acheter le volume manquant au prix de marché.

Comment ça marche ?

  • Si la demande agrégée = 130 TWh pour un plafond de 100 TWh, le taux de service est de 100/130 = 76,9 %.

  • Chaque fournisseur ne reçoit donc que 76,9 % de son volume demandé à 42 €/MWh (prix ARENH), et 23,1 % doit être acheté au marché de gros (souvent plus cher).

Pourquoi la fin de l’ARENH en 2025 ?

La fin de l’ARENH en décembre 2025 n’est pas une surprise : elle résulte à la fois d’une évolution réglementaire prévue de longue date et d’un contexte énergétique profondément transformé depuis la création du dispositif en 2011.

Un dispositif temporaire par nature

L’ARENH avait été conçu comme un mécanisme transitoire, destiné à accompagner l’ouverture à la concurrence du marché de l’électricité.
Son rôle était de permettre aux fournisseurs alternatifs d’accéder à une partie de la production nucléaire d’EDF à un prix stable et régulé, afin d’éviter que le fournisseur historique ne conserve un monopole de fait.
Initialement prévu pour une durée limitée, ce dispositif a été prolongé à plusieurs reprises face à la lente évolution du marché. Mais sa disparition était inscrite dans la loi : l’ARENH n’avait pas vocation à perdurer indéfiniment.

Un contexte énergétique qui a profondément évolué

Depuis 2011, le paysage de l’énergie en France et en Europe a beaucoup changé.

  • Les coûts de production de l’électricité ont augmenté, notamment à cause de la hausse du prix des matières premières, des investissements nécessaires dans la maintenance du parc nucléaire et du développement des énergies renouvelables.

  • Le marché européen de l’électricité est devenu plus volatil, en particulier après la crise énergétique de 2022, rendant difficile le maintien d’un tarif fixe déconnecté des réalités économiques.

  • Enfin, la transition énergétique impose de repenser le modèle de fixation des prix pour intégrer la flexibilité, le stockage, l’autoconsommation et la production décentralisée.

Une volonté de créer un nouveau cadre plus adapté

La fin de l’ARENH s’inscrit aussi dans une volonté politique et européenne de refondre le modèle de régulation du nucléaire.
Le gouvernement français, en concertation avec la Commission européenne, travaille à la mise en place d’un nouveau mécanisme post-ARENH, souvent appelé “régulation économique du nucléaire”.
Ce futur cadre viserait à :

  • assurer la stabilité des prix pour les consommateurs,

  • garantir la rentabilité du parc nucléaire d’EDF,

  • et mieux répartir les bénéfices de la production nucléaire entre EDF, les fournisseurs et les consommateurs finaux.

Autrement dit, l’objectif n’est pas de supprimer toute régulation, mais de remplacer un système devenu obsolète par un modèle plus souple, plus équitable et plus durable.

Quels impacts sur les prix de l’électricité ?

Une fin de la stabilité tarifaire

La disparition du tarif régulé de 42 €/MWh va exposer davantage les fournisseurs — et donc les consommateurs — aux fluctuations du marché de gros. En période de tension, les prix pourraient s’envoler.

Une concurrence à réinventer

Sans ARENH, les fournisseurs alternatifs devront acheter toute leur électricité sur le marché, ce qui risque de réduire leur compétitivité face à EDF. Certains pourraient revoir leurs offres ou même se retirer du marché.

Un nouveau cadre attendu

À partir du 1er janvier 2026, un nouveau dispositif remplacera l’ARENH : le Versement Nucléaire Universel (VNU). Contrairement à l’ARENH, il ne plafonne pas un volume à tarif fixe.
Le VNU introduit un mécanisme de redistribution des revenus du nucléaire :

  • EDF vendra sa production au prix du marché, sans quota limité ;

  • Lorsque le prix du marché dépassera un seuil défini, EDF devra reverser une contribution financière progressive à l’État ;

  • Cette contribution servira à limiter indirectement la hausse des factures d’électricité pour les consommateurs ; 

  • Ce système vise à stabiliser les prix tout en finançant l’avenir du parc nucléaire français.

Tableau avant apres ARENH 2026

Quelles conséquences pour les particuliers ?

Pour les ménages, la fin de l’ARENH pourrait se traduire par une hausse progressive du prix de l’électricité à partir de 2026. En effet, la disparition du tarif régulé de 42 €/MWh exposera davantage les fournisseurs aux variations du marché de gros, qui influencent directement les tarifs proposés aux particuliers.

Même si le tarif réglementé de vente (TRV) d’EDF devrait rester encadré par la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie), il sera lui aussi impacté par la nouvelle méthode de calcul des coûts de production.
Les ménages pourraient donc constater une augmentation plus marquée des factures en cas de tensions sur le marché de l’énergie.

Cependant, cette évolution crée aussi une opportunité : celle de reprendre le contrôle de sa consommation.
Les particuliers peuvent limiter l’impact de la hausse des prix en :

  • réduisant leurs consommations grâce à des solutions de pilotage énergétique ;

  • investissant dans des systèmes d’autoconsommation solaire ;

  • ou en adoptant des équipements plus performants et connectés.

À moyen terme, ces démarches permettent non seulement de stabiliser les dépenses énergétiques, mais aussi de gagner en indépendance vis-à-vis des fluctuations du marché.

Quelles conséquences pour les entreprises ?

Pour les entreprises, et plus particulièrement les secteurs à forte intensité énergétique, la fin de l’ARENH représente un changement stratégique majeur.
Jusqu’ici, les fournisseurs pouvaient s’appuyer sur le tarif régulé pour proposer des contrats relativement stables. Avec la fin du dispositif, ils devront désormais acheter l’intégralité de leur électricité sur le marché, où les prix peuvent varier fortement d’un jour à l’autre.

Les conséquences possibles :

  • hausse du coût de l’énergie et volatilité accrue des contrats ;

  • réduction de la visibilité budgétaire pour les entreprises ;

  • complexification des stratégies d’achat et de couverture à long terme.

Face à ce contexte, les entreprises devront repenser leur approche énergétique :

  • en mettant en place des stratégies d’achat dynamiques ou des contrats à long terme (PPA) ;

  • en investissant dans des solutions d’efficacité énergétique ;

  • et, de plus en plus, en développant leur propre production locale d’électricité (panneaux solaires, autoconsommation collective, stockage…).

Ces leviers permettront non seulement de maîtriser les coûts à long terme, mais aussi de renforcer leur compétitivité dans un environnement où l’énergie devient un facteur stratégique de performance.

Questions fréquentes

L’ARENH sera remplacé à partir du 1er janvier 2026 par un nouveau mécanisme appelé Versement Nucléaire Universel (VNU). Ce système permettra d’encadrer le prix de l’électricité issue du nucléaire tout en supprimant le plafond de 100 TWh/an. EDF vendra sa production sur le marché, mais devra reverser une contribution à l’État lorsque les prix dépasseront un seuil défini.

L’ARENH prendra fin le 31 décembre 2025. Mis en place par la loi NOME en 2011, ce dispositif avait pour objectif d’ouvrir le marché de l’électricité à la concurrence en permettant aux fournisseurs alternatifs d’accéder à l’électricité nucléaire à prix régulé.

À partir de 2026, le prix de l’électricité dépendra davantage du marché de gros. Le nouveau cadre énergétique prévoit un prix moyen cible autour de 70 €/MWh, encadré par un système de redistribution (VNU). Toutefois, les factures pourraient augmenter progressivement pour les consommateurs en raison de la volatilité des prix de marché et de la fin du prix régulé à 42 €/MWh.

Contrairement à l’ARENH, le tarif réglementé de vente (TRV) de l’électricité n’est pas supprimé pour les particuliers. Il est maintenu et continuera d’exister après 2025. Cependant, son calcul évoluera car il dépendra désormais de la nouvelle régulation post-ARENH.

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Audrey
Ancienne journaliste (depuis 2012), j'ai rejoins l'équipe de FHE France en tant qu'assistante marketing et communication. Je gère au quotidien les relations presses et la rédactions d'articles afin de faire connaitre les produits FHE France et l'autoconsommation solaire intelligente au grand public.

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